19 de novembre 2007

Des Doutes Parfaits

Sellerio, le formidable éditeur (formidable par la qualité de la mise en page, du papier, du format, et des couvertures de ses livres et surtout ses choix…) des romans de Camilleri et notamment ceux du Commissario Montalbano, a édité plus récemment une série de romans écrits par Gianrico Carofiglio, un procureur italien basé Bari (dans les Pouilles, là où Marseille avait joué en finale de la Coupe UEFA contre Belgrade en 1991, si ça peut vous aider).

Suite à mon weekend en Suisse où Luigi m'a filé une copie de Ragionevoli Dubbi, le commentaire de Luigi sur mon post "On a mis le feu au lac" et mon post sur la bouffe des Pouilles, voici quelques mots sur le bouquin (qui me semble pas encore avoir été traduit en français alors que Rivages a sortit en français de la même série Un Témoin Involontaire).

Guido Guerrieri approche la quarantaine, il n'est pas marié, voudrait un gosse sans vraiment plus trop y croire. Il a de grands problèmes relationnels avec sa copine. Jusque là (je pourrais rajouter, qu'il est italien, qu'il habite à côté de la mer, qu'il aime le poisson, qu'il déprime et que c'est un génie), le personnage ressemble étrangemment à celui de Salvo Montalbano. Cependant Guido Guerrieri n'est pas flic mais avocat pénaliste (ok, pas loin mais quand même).

Dans Ragionevoli Dubbi, Guerrieri assiste Fabio Raybàn, qui s'est fait arrêter par les douanes en rentrant du Monténégro avec 40 kilos de drogue cachée dans sa voiture. Raybàn proclame son innocence prétendant que la drogue y a été placée à son insu, après avoir à l'origine avoué que la drogue était à lui sous la pression des douaniers pour sauver sa femme (qui était à bord de la voiture avec leur fille quand il se sont faits pincer) de la prison. Les chances d'aller en appel et gagner sont minimes voire négligeables car il faudrait réussir à prouver que quelqu'un d'autre a placé la drogue. Cependant Guerrieri accepte.

En effet, Guerrieri, petit, était fasciné par Raybàn et sa bande (qui l'avait tabassé dans la rue). Il est maintenant intrigué par, et sous le charme de, la femme de Raybàn, à moitié japonaise et napolitaine, dans un moment de sa vie où Guerrieri se sent seul et prisionnier d'une routine.

Guerrieri finit au lit avec madame Raybàn (un accident), éprouve l'émotion d'être papa pendant une heure de sa vie, devient amoureux et finit par éprouver de l'affection pour Raybàn. Le tout le pousse à franchir quelques lignes (dites infranchissables) dans son monde professionnel, à prendre des risques qui jusqu'à maintenant il n'avait pas pris et faire sortir Raybàn de tolle…

Carofiglio n'est pas un écrivain, mais j'ai bien aimé son style. C'est bien entendu un livre inspiré par sa propre expérience de procureur (notamment quand il décrit les audiences, le caractère et les tics des avocats et des juges…) et son opportunité de donner subtilement son avis le système judiridictionnel italien.

Le livre se lit très facilemment (Je l'ai lu en trois jours dans le métro en allant/revenant du boulot) et m'a donné envie d'aller manger des huîtres (avec un petit vin blanc de Sicile) avec un copain (ce que Guerrieri fait avec son copain flic pour lui demander son avis et ce que je vais faire demain avec un copain à qui je dois un bon repas depuis deux ans).

16 de novembre 2007

Spaghettis aux Oursins

Pistaches dans un bol ramené d'un voyage en Jordanie, un grand verre de Cabernet Sauvignon à la main, nous voila hier soir avec ma femme en train de prendre l'apéro devant la télé, ce que l'on fait rarement d'ailleurs. Cependant hier soir, il y avait exception à la règle car la BBC présentait un reportage sur la cuisine des Pouilles, une region d'Italie (le talon) où ma femme a vécu pendant deux ans.

J'avoue que ça donnait envie d'y aller pour y manger le lendemain: orecchiette (pâtes en forme de petites oreilles) avec une sauce aux tomates fraîches, cime di rape (sorte de broccolis) et anchois, rôti d'agneau cuit dans un lit de pommes de terre, patchouka (purée avec beaucoup d'oignons) de pois chiches e tutti quanti. Les paysages étaient magnifiques, les gens sympas et l'enthousiasme, que dis-je, l'euphorie du présentateur, Rick Stein, un cuistot célèbre dans le Royaume, pour les Pouilles et sa bouffe était sans précédent… jusqu'à ce qu' une nuit il se fasse piquer sa Range Rover avec tout le matos dedans. Ce petit bémol à son aventure nous a bien fait rire.

On a d'ailleurs continué à rire jusqu'à une restaurantrice du bord de mer donne sa recette des spaghettis aux oursins: un plat trés simple (le plus dur étant de trouver des oursin et les ouvrir) pour lequel, vous faîtes revenir dans de l'huile d'olive de l'ail et de la chair d'oursins que vous mélangez avec des spaghettis cuits 5 minutes max. Rick Stein goûte, aime mais avoue que ce plat ne plaîrait pas aux Britanniques car les pâtes sont trop dures. À cela je rajoute que je suis d'accord avec lui et que quand je fais les pâtes à ma femme, je rajoute toujours 30 secondes voire une minute de plus à la cuisson… commentaire de trop auquel ma femme rajoute une bonne dizaine de minutes de petite soupe à la grimace (che cacchio credi amore, io in Puglia ci sono vissuta più di tè e la pasta la mangiavo "tosta" (plus qu'al dente) come quella di quella signora, non mi fare una lezione di come si fa cuocere la pasta et blablaba…)

Soupe à la grimace ou pas, nous avions envie d'aller faire un tour dans les Pouilles et nous manger un plat de spaghettis aux oursins en bord de mer. Comme mesure temporaire, nous avons fini la bouteille de vin devant un DVD du commissaire Montalbano: l'odeur de la nuit.


Les Pouilles sont, comme la Provence, parsemées de Boris, appelés Trulli.

14 de novembre 2007

Le feu au lac

Si vous voulez lire ce post en musique, je vous propose d'écouter Gli anni de 883:



Grand weekend retrouvailles avec Gino et Luigi, les grands copains de la fac, le weekend dernier en Suisse italienne (terrain pas vraiment neutre car c'est là-bas qu'habitent depuis quelques années Luigi et sa famille).

On a mis le feu au lac (à notre façon).

Le but du weekend était de passer un peu de temps ensemble à cuisiner, essayer de nouveaux plats, se taquiner, à manger (notamment l'équivalent d'un cochon entier sous diverses formes), à essayer de nouveaux vins, la grappe du domaine et un grand Cognac.

Le but était égalemment de se reposer, sortir de Londres, voir de la verdure et des montagnes, prendre le temps de prendre le café et lire le journal au soleil pendant un moins une heure (minimum syndical le weekend), voir des têtes différentes, entendre des accents différents…

Le repos a commencé à bord de l'avion de l'Alitalia qui m'ammena à Milan. Les hôtesses étaient belles, les stewarts vieux, gros, chauves et souriants et les couleurs des sièges vert fluorescent: on se serait cru sur un show de la Rai (télé italienne) le dimanche après-midi. Le vin était bon et le gâteau avait du goût.

Les journées étaient chaudes, les soirées étaient fraîches (l'idéal pour dormir au calme avec quelques verres de vin dans la tête). Le matin on se faisait reveiller par les cloches du village et la chaleur du soleil.

Avec Gino et Luigi, nos rencontres font maintenant de la place aux petits (ceux de Luigi) avec qui nous avons passé beaucoup de temps à jouer, plaisanter, négotier et sourire.

Je sens qu'un weekend comme celui-ci pourrait, avec le consentement de nos femmes (qui sont merveilleuses car elles nous laissent partir et qui n'ont pas peur du bordel que l'on peut laisser dans la cuisine) se refaire chaque année, comme un pélerinage, en Suisse, en Provence ou à la campagne en Angleterre.

Je suis rentré dimanche soir détendu après avoir commencé à lire dans l'avion un livre que Luigi m'a filé (c'est Luigi qui ne fit découvrir Camilleri il y a quelques années et qui depuis m'envoie par la poste ou me laisse, quand on a l'occasion de se voir, des petits chefs d'oeuvre à lire comme le dernier: Ragionevoli Dubbi de Gianrico Carofiglio) , avec l'envie de voir ma femme qui était restée à Londres avec sa mère et peut-être d'acheter une grange à retaper quelque part dans les Alpes (où on pourrait se retrouver en famille et/ou avec les copains autour du poêle après de longues balades (à pieds ou à ski) en montagne).

Comme d'hab, voici quelques photos du weekend prises par Gin (qui encore une fois avait oublié son appareil) et moi:









14 d’octubre 2007

Après-match

La joie de regarder le rugby avec ma femme et mes parents à Londres. Quelques petites phrases d’après-match:

en ouvrant une bouteille de Chablis (le Champagne serait mal passé),

Mam: On a perdu de combien de points?
Pa: Une demie finale, tu la gagnes ou tu la perds, des points on s’en fout.
Mam: Si La Palisse était encore vivant, il n’aurait pas dit mieux;

en se tartinant un peu de pâté truffé (de Chine d’après mon père) sur du pain de seigle:

Pa: contre l’Argentine, on a perdu car on n’avait pas d’arrières, contre l’Angleterre, on a perdu car on n’avait pas d'arrières…
Mam: pourquoi Laporte il ne met pas d’arrières alors?

en croquant quelques petits mange-touts:

Pa: à quoi ça sert de gagner contre la Nouvelle Zélande, si c’est pour perdre contre les Anglais;

à l’Armagnac:

Pa: ils ont joué comme l’OM
Moi: c’est à dire?
Pa: mal!

26 de setembre 2007

Quels caves!

Se siam apercebuts amé ma mólher que recentament, nòstras mèmoris avian besonh d'estre amadas e catimelejadas. Avem alor cromprat un jòuc electrònic per exerçar la mèmori. Es una maravilha aquel aganta-pòussa: fasem d'adicciens e de multiplicaciens, comptam lo nombre de personas que dintron e parton d'un ostàu, dessinam de camèus e d'autras cavas, legissem un pichon tèsti a vós'àuta e fasem de Soduku (o de San Ku Kai quand siam bloquats).

Tot anava ben fins àu jorn que doveviam recargar la bateria d'aquel cava. Lo problema es que se remembram pas monte avem escondut lo cavi. Lei cavis siam nos!

19 de setembre 2007

Portugal

On rentre d'un weekend plutôt sympa au Portugal où nous sommes allés rejoindre un couple d'amis pour leur mariage dans un petit village au nord de Lisbonne.

On en a profité pour se détendre, se faire quelques petits apéros en amoureux, se baigner dans l'eau glacée de la piscine sous les étoiles, aller à un grand barbeuq organisé par des copains de Londres, se perdre dans le traffic lisboète, assister au GP d'Estoril ... dans un taxi sur les quais de la capitale, manger au bord de la mer avec des amis portugais, voir le soleil se coucher du pied du château Saint Georges, parler de la révolution de 74 avec le jardinier de notre villa (moi en portugais provençalisé comme jamais et lui en portugais tout court) et prendre le petit déjeuner au soleil (ce qui est un de mes plus grands plaisirs de la vie).

I aviá un aire de la Provença de ma jòvença dins la còla monte era escondit nostr'ostàu (especialament quand manjèri quauquas pòmas d'amor càudas dàu jardin coma aquelas que fasiá creisse mon grand àu cabanon), de Marselha a la tombada de la nuech e de Napli e son traffíc dins lei carrièras de Lisbona, dei pastissarilhas italianas monte lei pichots prendon son chocòlat dàu matin mé una briocha àu bar dabans d'anar a l'escòla.

De paїsans vendevon sei figas e d'alhet sus la rota dins lo coffri de sa veitura, lei cigalas cantavon, leis eucalyptus e lei sambuquiers dançavon sota la brisa.

Lo portugués es tamben una lengua bessona dàu provençàu que, trobi, mai prochi que l'italian e lo castilhan. Me siáu fach comprendre sensa problema amé un pichon accènt brasilian… diguèron.

Allez, quelques petites photos pour vous donner une idée:

Petit déj sur la terrasse, au fond l'océan


Morues


Cours Lieutaud à Marseille? Et bien non, une rue de Lisbonne


Vue de la pistoche


Clocher de la chapelle du mariage


Sur les quais à 230 km/h…



Rue de Sintra

Fruits du jardin


Couvent des Jerónimos de jour


Ascenseur pour accéder au quartier d'en haut

Rue du centre de Lisbonne


Palais royal de Sintra


Couvent des Jerónimos de nuit

17 de setembre 2007

Disqui de la setmana

Coma siam a pena tornats dàu Portugàu monte avem passat una fin de setmana en beutat, vos proponi coma disqui de la setmana un cançon en portugués e anglés de Vanessa Mata e Ben Harper.

Boa Sorte.

Lei fotos de nostra aventura portuguesa seguiron.

05 de setembre 2007

La croisière s'amuse en semaine

Aujourd'hui c'est jour de grève du métro à Londres.

Un peu comme le minuscule bar que j'ai découvert par hasard à Latte en Ligurie à un kilomètre de la frontière française sur la petite route de la côte, en voulant éviter les embouteillages de l'autoroute Gêne-Nice et dans lequel j'ai bu (à mon goût) le meilleur cappuccino du monde, j'ai découvert ce matin, comme alternative au métro, la façon la plus agréable pour aller au boulot.

En effet, je me suis offert (pour deux fois et demie le prix d'un ticket de métro) une petite croisière de Putney à Blackfriars sur la Tamise. Assis, les jambes allongées sur la plateforme de la proue, le visage au soleil, les poils du nez bercés par une petite brise venant de la mer du Nord et une tasse de café au lait offerte par le capitaine à la main, je suis allé au boulot de la façon la plus civilisée qu'il soit pendant une heure de pointe et un jour de grève.

Le Viscount était peuplé d'individus, comme moi, qui se rendaient à la City en prennant le temps de discuter, de plaisanter et de flirter (cependant là, pas comme moi). Il y avait comme un petit air de vacances sur ce bâteau qui a participé à l'évacuation de Dunkerque pendant la deuxième guerre mondiale...

04 de setembre 2007

Bastia en Coupe d'Europe 1978

J'en parlais plus bas. Voilà à quoi ça ressemblait. Les larmes aux yeux...



Ça me fait penser qu'il faut que je voie Forza Bastia 78 ou l’île en fête de Tati et que je trouve Ricordu des Surghjenti (un des plus grands groupes corses), qui est la premiere chanson du clip.

Disque de la semaine

Comme on rentre de Corse (voir photos ci-dessous), je voulais vous poster Méditerranée de Tino, mais il n'y a que Petit Papa Noël et Forza Bastia Forza Corsica sur Radio.Blog. Ces deux chançons sont hélas pas de saison. C'est ni Noël ni demain la veille que Bastia retournera en finale de la coupe UEFA (bien que je l'espère. Qui parlait du bon temps?).

Alors, comme on part au Portugal la semaine prochaine, je vous propose une petite chançon en portugais de la grande Fernanda Porto. Vu que l'on voyage beaucoup en ce moment (c'est l'Agence Touristes chez les Platjaires), j'ai choisi De Costas Pro Mundo.

Fugir com você eu quero largar tudo e parar por ai - Fuir avec toi, tout larguer et me poser là-bas...



Vacances à la mer

On rentre de Corse et on s'est regalés, ce qui n'est pas surprenant car quand je vais en Corse, aghiu l'anima corsa (aprés un an de blog, j'arrive enfin à citer I Muvrini).

La Corse, c'est magnifique: la montagne, la plage, le maquis, les pizzerias, les bars de Bastia, la paillote de la plage, la rivière, la place du village. Il y fait beau, on y mange bien et les gens y sont sympas (par exemple, ils respectent la sacrosante heure de la sieste).

Je propose de vous résumer notre séjour et notre cure de ronflements, bouffe & picole à gogo, chants et surtout patogeage en photos (below). C'est d'ailleurs ce qu'on a tendance à faire quand on a deux minutes de libre à Londres, alors vous vous imaginez bien que ce n'est pas en Corse que cela allait changer et qu'on allait s'exciter...

Bonjorn La Corsa: Vista de nostra cambra lo matin en dubrent lei contravents abans lo café



Leis accessòris essenciàus dàu Platjaire: Leis Havaianas e... la Platja



Vista de nostra platja secreta sus la costa orientala: Un batèu blanc (i aviá gis de Goeland) e au fond lo Monte Cristo (Italia)



Aquo es gis de carta postala ni de publicitat per Harpic Toilette, l'avem presa nosautris: Una platja dàu desert deis Agriatas sus la costa occidentala



Lo parking de nostra platja secreta sota un sambuquier olorenc: Gis de problema per parcar la veitura!



Lei pes dins l'aiga de la platja de Palombaggia au sud de Porti Vechjiu: Le moment auquel j'ai rêvé pendant des heures dans mes chaussures de travail debout dans le métro londonien


Promenada dins la Machja Corsa: Parfums et chaleur tropicale


A l'ora de la siesta: Serenitat absoluta


La costa occidentala dàu costat de l'Isla Rotja (au fond a seneca)


Seccien de lectura au levar de la siesta: Lo darnier Harry Potter per ma fremna e Les Terrasses de l'Île d'Elbe (que l'on voit de la fenêtre de la chambre) de Jean Giono per ièu


La gleisa dàu vilatge vista de la Piazza


Mon novèu eScreensaver


Lo camin de l'aperitiu, de retorn de la platja secreta


L'aperitiu sus lo bàucon en familha ame ma mólher, mei parents, mon pichon fraire Rogab e sa novia


Lo jardin vist dau balcon a l'ora de l'aperitiu: Fresquesa, parfums e colors. Au fond e debas, la mar


Ravioli al pesto di Babbo: un eisèmpli de la cosina simpla e saborosa de nostras vacanças

10 d’agost 2007

Shortcut

J'ai trouvé un raccourci pour aller au cabinet du docteur de mon nouveau quartier. Je passe par le cimetière.

09 d’agost 2007

Gros Ben: Sonette et disque de la semaine

On a amménagé dans notre nouvel appart. On se régale mais on n'arrête pas (par exemple, de déplacer le bordel à déballer d'une pièce à l'autre, de planter des clous, de changer de place le cendrier marocain que l'on a rammené du Maroc cet hiver, d'enlever des clous, de percer trop haut ou trop bas, de boucher les trous de la perceuse et donc boire beaucoup de tasses de thé).

Dans la série, on s'installe dans le nouvel appart, je vais acheter mardi une nouvelle sonnette (qui fait le son des cloches de Gros Ben) à Argos.

Argos, c'est un peu l'Outilleur Auvergnat, mais au lieu d'avoir un camion sur le terrain de boules du cours un samedi matin par trimestre, Argos a sa propre chaîne de magasins dans le royaume. Le principe est simple: tu donnes au gros moustachu la référence du produit que tu veux acheter sur le catalogue et il va chercher ta tronçoneuse ou boîte à outils au fond de son camion. A part qu'à Argos il n'y a pas de camion, pas de gros moustachu et tu commandes et payes comme si tu achetais un ticket de parking au distributeur.

Je commande donc ma sonnete sur l'écran du distributeur, m'apprête à payer et insère sous le regard des dix persones faisant la queue derrière moi, ma carte bancaire dans la fente de là où est supposé sortir mon ticket. Les Anglais disent dans ces circonstances, I hoped the ground would open and swallow me whole... en gros, c'est ce que j'espèrais.

Bref, me voilà ma carte coincée à demander si quelqu'un avait une pince à épiler dans le magasin pour la décoincer. Vus mes sourcils et ayant la suspision que le coinçage de ma carte était un vieux stratagème pour emprunter la pince à épiler de quelqu'un et m'arranger les sourcils en attendant la livraison de ma sonette, à mon grand regret, persone n'avait de pince à épiler…

Et là comme par l'enchantement de quelqu'un qui change de chaîne avec sa télécommande, Mr Bean se transorme en McGiver. Avec un rouleau de Scotch trouvé sur la banque du magasin, j'arrive à faire sortir ma carte sous les yeux ébahis d'une mémé.

Je voulais vous trouver la musique de Big Ben, mais j'ai trouvé la chançon de la semaine à la place, Big Ben de Ari Hest. C'est sympa.



Escambis culturalis

Plan Plan Platjaire:
- ça boume?

Réceptioniste auvergnate du boulot:
- Bof. En Auvergne, on dirait que ce matin, j'ai la tête dans le seau.

PPP:
- en Provence on est plus trivial, on dirait que tu as la tête dans le cul.

Éducatif ce matin lo PPP...

03 d’agost 2007

Histoires de déménagement

Women at Homebase (Magasin de bricolage): Can I help?
Platjaire: Yes, please.
WaH: What are you after?
Pt: Carry bags.
WaH: Here there are. What is it for?
Pl: Carry stuff. Will these do?
WaH: Yes, they will.

23 de juliol 2007

Sport, Sponsor et Logique

Pendant les travaux de restauration de la salle de gym du boulot (qui, se faisant régulièrement innonder pas une riviére souterraine, a fini par devenir une piscine (ce qui est bien si vous vous entraînez au triathlon, mais un peu moins si vous voulez éviter la peste, la tuberculose et la scarole ou d'autres maladies et détritus flottant dans les égoût londonniens)), je vais dans une salle de sport à deux minutes du boulot.

Cette salle de sport est bien mais défie toute logique en offrant aux usagers Coca, Fanta et Sprite et en faisant payer pour l'eau!

C'est du même esprit que l'accès à cette salle de gym aux États-Unis:



Siam propres!

21 de juliol 2007

Revista de premsa

Per aquèlei que lo sabon pas, cambiam d’ostàu. Disem que la setmana que ven, nos escapam de monte siam e anam restar sabem pas encara monte, fins que podem amenajar dins nòstre novèu ostàu àu costat de la Tamisa (qu’es pas Venisa). V’escondi pas que nòstra fin de setmana es dedicada a tot botar dins de cartons. Fa mai de doas oras qu’ai començat (vuei ma fremna trabalha) e fin’ara ai begut tres cafés, messenjat mé lo Frigino e legit tots leis articles dàu jornàu dins lo qual ai l’intencien d’embalar lei tarralhètas e leis aganta-pòussas de la cosina (ben que per aquelei, es pas d'un jornàu qu'ai besohn mas, de l'enciclopedia universalis!). Un d’aquèstei articles disiá que desmenajar es una dei mai grandei fonts d’estress...

Comença ben aquesta fin de setmana.

20 de juliol 2007

Mange salade, jamais malade…

…est une expression sans doute véridique du moment où vous ne vous luxez pas l’épaule en l’éssorant… comme moi.

Il faut être con. J’ai acheté il y a maintenant quelques années un panier à éssorer la salade dans une quincaillerie italienne à Marylebone. L’idée était d’allier tradition (c’est à dire la façon dont mes grands parents essoraient la salade sur leur balcon en ville ou sur la terrasse du cabanon) et design (car je trouve les essoreuses à salade en plastique de mauvais goût), nous encourager à manger plus de salade, en profiter pour arroser les plantes du balcon avec l’eau d’essorage et rester (nous et les plantes) en bonne santé. Mais si j’avais su que je me tordrais un jour l’épaule en faisant tourner le panier…

19 de juliol 2007

Un rinconcito en el mundo

Lo blòg desfida mai lei mai grands chalengis tecnologiques d'aquesti monde, amé, ara un novèla rubrica (ispirada per lo blòg de Méla) a seneca intitulada "Seleccien musicala de la setmana", dins laquèla m' esforçariá de postar, cada setmana (à voir si ça va durer), de musica que ma fremna e ieu escotam àu moment coma sorça de plaser e d'ispiracien a l'ostàu, àu trabalh, sus lo bàucon, dins la veitura, dins lo metrò, monte que siegue manco en vacanças perque per lo moment n'avem pas!

Embralham aquesta setmana amé una cançon d'un de mei cantaires espanhòus preferits, Antonio Orozco, un rinconcito en el mundo, un pichon canton dins lo monde.

I a gis besonh de revirar la cançon en provençau perque se comprenetz aquèu messatgi, comprendretz tamben la cançon. Bòn' escota.

Artista: Antonio Orozco
Album: Un Reloj y una Vela
Canción: Un rinconcito en el mundo

Donde poderse sentir bien
y contar cosas que pasan,
empañando los recuerdos
que en tus brazos yo viví.

Escondido como un tatuaje
en un cuerpo de mujer,
siempre entre puertas abiertas
y nunca querer salir.

(bis)
Un rinconcito en el mundo,
un rinconcito en el mundo.

Seguro que algún día
podremos compartir,
la belleza del silencio
en horas de dormir.

Seguro que algún día
podremos compartir,
secretos que contaba
a oídos con sentir.

Un rinconcito en el mundo,
un rinconcito en el mundo.

Les "Si" n'aiment pas les "Ré"

Il m'a fallut quelques années pour maîtriser cette petite règle de grammaire, pourtant simple.

Petit, mon entourage avait régulièrement droit à: "si je serais Albator, je ferais tout péter" ou "si j'aurais plus de légos rouges, je pourrais construire le Kremlin en légos" jusqu'au jour où mon père me rappela gentillement (dans la voiture en allant à Bosque) que si je continu(r)ais à faire cette erreur de grammaire, je serais privé d'aller dormir chez mes grands-parents le samedi soir (même avec le soutien d'Albator et de Gorbachev).

Plutôt que le deuxième effet KissCool, j’ai ressenti alors l’effet Arrêt-buffet.

Depuis ce jour-là, j'ai fait gaffe et grammaire et grand-mère ont été de bonnes amies.

17 de juliol 2007

Ammenez la mer chez vous

Vous voulez partir en vacances, disons, à la mer mais vous êtes coincés dans votre appart pour diverses raisons (comme nous). Suivez ces petits conseils du Platjaire (dont certains ont été essayés et approuvés le weekend dernier):

• couvrez-vous de crème solaire dès votre lever du lit même si il pleut dehors, ce n'est pas la protection contre le soleil que vous recherchez mais le parfum des vacances;
• buvez le café sur le canapé en peignoir de bain à peine sortit de la douche;
• mangez, picolez et bouquinez ce que vous ne mangez, picolez et bouquinez pas quand vous êtes chez vous (comme par example, du Coraya, de quoi faire des vodka-pomme et Ouest France);
• marchez pieds nus dans l'appart et sortez en tongues;
• faites plein de lavages de nez à l'eau salée;
• jouer à la Bonne Paye;
• mettez un peu de sable (trouvé dans la rue car ils font des travaux en face) au fond du lit avant de faire la sieste;
• commencez vos repas avec une salade de tomates et de thon; et
• surtout ne regardez pas la télé.

Esprit de vacances garanti. Avez-vous d'autres suggestions?

13 de juliol 2007

Platjy lo Glawish

Fa ara quauqueis annadas que rèsti en Anglaterra e que me tròvi coma un mossèu de lard dins la sopa (la pansa a l’air). Mai es ti pas que, plan plan, deventriáu de mai en mai anglés, coma fondriá lo lard dins la sopa?

Me sorprenguèri l’autri jorn coma se fuguesse la darniera palha que rompesse l’esquina dàu camèu (coma dison aqui… la darniera gota).



Alor que plòuguiá e aviá de nebla a pas veire lo Mammot sus la tèulissa d’un supermercat Mammot (lo sabi, fa un biai que siáu partit), anèri me promenar dins lei Pentlands, en Escossa, laissant àu càu (àu costat de la chaminèia (qu'es totjorn de bòn’augura en juhn en Escossa)) ma fremna e ma sògra (belle-mère). Me perdiguèri solet dins lei falgas (fougères) e la bruièra, àu mitant d’un escabot de fedas (vesiatz lei fotos dessota), lei pès dins la fanga e l’aiga que dintrava dins mon T-shirt… me siáu jamai sentit tant ben (bessai (peut-être) a l’idèia de m’entornar a l’ostàu, prendre un bahn amé d’aiga torbada e un còp de whisky àu costat dàu fuòc, en familha).



De lo que fasiáu jamai quor’èri en Provença, m’agrada ara de:

• promenar dins la plueja e de tornar a l’ostàu coma s’aviáu pescat lo porpre (trempé);
• mixar mon juc de narangis amé d’aiga petilhanta;
• manjar lo fromatge aprèp lo dessert;
• manjar lo fromatge amé de biscuechs de civada (avoine) salats;
• bèure de tè tot lo jorn amé de lach (tamben quand siáu pas malàut);
• bèure de vin sudafrican e àustralian;
• aguer l’idèia que un jorn farai ma propra sidra e que ne berrai amé de colegas e de fritons de pòrc (j’ai d’ailleurs des copains qui sont plus gras que des fritons);
• manjar de beef pie (torta de carn (boeuf)), d’anguilhas e de purèia àu dinar en setmana;
• prendre (mai) de purèia de pisèus (petits pois) amé lo fish n’ chips dàu divendres a miegjorn;
• pendre un gin tonic abans de dinar (ma fremna ne fa de maxi-gigant que t’ensuquarien lo Mammot dàu supermercat);
• manjar un curry quand ai l’uòu (coma quaucaren per nos requinquilhar);
• sortir amé mis shòrts e havaianas (chanquetlas de platja brasilianas) quand i a un peçut de solèu defòra (tamben quand fa freg);
• méter una tonna de buèrri salat sus la tostada dàu pichon dejunar;
• manjar de carn amé de gelèia de cranberries (lo sabi pas dire en provençàu, nimai en francés);
• bèure lo whisky amé d’aiga (gelada) (aluòc de glaçons);
• escotar d’Elton John sus l’autorota (quand plòu, adonc totjorn) e de Kate Bush lo dimenge matin (lo que ma fremna troba very very uncool);
• manjar d’ensalada amé lei pastas;
• bèure de bièra rotge tebi (tiède); e
• condurre una Ford Mondeo (là je blague, il y a des limites).

Es com’aquo que lis imaginatz leis angléses? Perque se si, ara ne siáu un.