19 de novembre 2007

Des Doutes Parfaits

Sellerio, le formidable éditeur (formidable par la qualité de la mise en page, du papier, du format, et des couvertures de ses livres et surtout ses choix…) des romans de Camilleri et notamment ceux du Commissario Montalbano, a édité plus récemment une série de romans écrits par Gianrico Carofiglio, un procureur italien basé Bari (dans les Pouilles, là où Marseille avait joué en finale de la Coupe UEFA contre Belgrade en 1991, si ça peut vous aider).

Suite à mon weekend en Suisse où Luigi m'a filé une copie de Ragionevoli Dubbi, le commentaire de Luigi sur mon post "On a mis le feu au lac" et mon post sur la bouffe des Pouilles, voici quelques mots sur le bouquin (qui me semble pas encore avoir été traduit en français alors que Rivages a sortit en français de la même série Un Témoin Involontaire).

Guido Guerrieri approche la quarantaine, il n'est pas marié, voudrait un gosse sans vraiment plus trop y croire. Il a de grands problèmes relationnels avec sa copine. Jusque là (je pourrais rajouter, qu'il est italien, qu'il habite à côté de la mer, qu'il aime le poisson, qu'il déprime et que c'est un génie), le personnage ressemble étrangemment à celui de Salvo Montalbano. Cependant Guido Guerrieri n'est pas flic mais avocat pénaliste (ok, pas loin mais quand même).

Dans Ragionevoli Dubbi, Guerrieri assiste Fabio Raybàn, qui s'est fait arrêter par les douanes en rentrant du Monténégro avec 40 kilos de drogue cachée dans sa voiture. Raybàn proclame son innocence prétendant que la drogue y a été placée à son insu, après avoir à l'origine avoué que la drogue était à lui sous la pression des douaniers pour sauver sa femme (qui était à bord de la voiture avec leur fille quand il se sont faits pincer) de la prison. Les chances d'aller en appel et gagner sont minimes voire négligeables car il faudrait réussir à prouver que quelqu'un d'autre a placé la drogue. Cependant Guerrieri accepte.

En effet, Guerrieri, petit, était fasciné par Raybàn et sa bande (qui l'avait tabassé dans la rue). Il est maintenant intrigué par, et sous le charme de, la femme de Raybàn, à moitié japonaise et napolitaine, dans un moment de sa vie où Guerrieri se sent seul et prisionnier d'une routine.

Guerrieri finit au lit avec madame Raybàn (un accident), éprouve l'émotion d'être papa pendant une heure de sa vie, devient amoureux et finit par éprouver de l'affection pour Raybàn. Le tout le pousse à franchir quelques lignes (dites infranchissables) dans son monde professionnel, à prendre des risques qui jusqu'à maintenant il n'avait pas pris et faire sortir Raybàn de tolle…

Carofiglio n'est pas un écrivain, mais j'ai bien aimé son style. C'est bien entendu un livre inspiré par sa propre expérience de procureur (notamment quand il décrit les audiences, le caractère et les tics des avocats et des juges…) et son opportunité de donner subtilement son avis le système judiridictionnel italien.

Le livre se lit très facilemment (Je l'ai lu en trois jours dans le métro en allant/revenant du boulot) et m'a donné envie d'aller manger des huîtres (avec un petit vin blanc de Sicile) avec un copain (ce que Guerrieri fait avec son copain flic pour lui demander son avis et ce que je vais faire demain avec un copain à qui je dois un bon repas depuis deux ans).

3 comentaris:

Anònim ha dit...

et Testimonio inconsapevole... je l'ai

Anònim ha dit...

vi devo mandare gli altri ?

Anònim ha dit...

Io non ho ancora iniziato a leggere testimonio inconsapevole...