Ô combien j'aime lire quand je rentre du boulot avec la sensation de flotter c'est à dire (et sans sortir du pub), rentrer sans me rendre compte du métro, du trottoir, de ma porte d'entrée et des escaliers, et finis assis sur le canapé avec mon manteau, toujours plongé dans mon bouquin jusqu'à l'apéro (chanceux d'être chez moi et pas chez mon voisin ou à l'autre bout de la ville).
Ça m'est arrivé hier soir avec le dernier roman de Camilleri, les Ailes du Sphinx, un de mes cadeaux de Noël de mon grand ami Luigi. Je suis pas sûr que le livre soit sorti en France.
Le seul problème avec les romans du commissaire Montalbano est qu'aprés une heure ou deux de lecture je commence à refléchir et me comporter, dans une certaine mesure, comme lui (ce qui parfois n'enchante pas ma femme). Par example hier soir, mon premier réflexe aprés avoir fini de lire a été d'ouvrir le four pour voir si notre femme de ménage, Ella, nous avait préparés (ce qu'elle ne fait jamais) une capanota comme le fait parfois la femme de ménage du commissaire, Adelina, dans les romans.
Matre Santa, niente!
J'ai alors décidé de la faire moi-même à ma femme ce soir, cette caponata. Le recette la plus sympa, à mon goût, est celle de Giorgio Locatelli que vous pouvez trouver en cliquant ici. Une autre version, à mon avis moins cool mais cependant en français, peut être trouvée en cliquant ici.
En deux mots, la caponata est une ratatouille provençale mais dans laquelle à la place des courgettes, on met du céleri, des pignons, des raisins secs, du fenouil et du sucre (pour obtenir une préparation aigre-douce).
J'essaye ce soir et vous fais savoir.
En attendant je vous donne un petit extrait (en italien) des Ailes du Sphinx (le Ali della Sfinge) entre Montalbano et son bras droit et ami Mimì Augello:
- "com'è la morta?
- "Morta" fici Augello.
- "Mimì, 'na battuta accussì è peggio di 'na revorbarata a tradimento. Se ne dici un'altra, io ti sparo per legittima difesa…"
13 de març 2007
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6 comentaris:
Il eût été de bon aloi de traduire pour nos gentils lecteurs:
- "Comment est-elle la morte"
- "Morte" fit Augello;
- "Mimì, une blague comme celle-là est pire qu'un coup de revolver en traître. Si tu en fais une autre comme ça, je te tire dessus en légitime défense"
... ou en provençal (pour voir la ressemblance avec le sicilien):
"Còm'es la morta?"
"Morta" faguèt Augello
"Mimì, una galejada còm'aquesta es pejòra qu'un còp de pistola en trahisien. Si ne dises un'autra, te plombi pèr legitima defensa"
Et alors, elle était comment?
Et bien, on a decide d'aller faire quelques emplettes en sortant du boulot (et du pub pour ma femme) et, par consequent, nous sommes rentres tard affames.
C'etait un choix entre cuisiner pendant un heure et mourir de faim apres cinq minutes ou manger les conneries qu'on venait juste d'acheter le ventre vide. Il n'y a pas eu photo, on s'est affale sur des boulettes de viande suedoises, un avocat avec un peu d'huile d'olive, sel et poivre, des crevette a la romaine, une salade de tomates, des olive des Pouilles (qui sont grosses comme des prunes), des pommes de terres au persil, une grosse salade verte, et du pecorino pepato, le tout accompagne d'un petit verre de vin blanc et suivi d'un mangue.
Je crois que je vais attendre que tu montes pour la faire cette caponata. Aigre-doux, c'est ton style, non?
...."Ah cà! mais vous pensez qu'à manger?...
- Approche, Bertrandou le fiffre, ancien berger; Du double étui de cuir tire l'un de tes fiffres, souffle, et joue à ce tas de goinfres et de piffres Ces vieux airs du Pays, au doux rythme obsesseur, Dont chaque note est comme une petite soeur, Dans lesquels restent prise des sons de voix aimées, ces air dont la lenteur est celle des fumées Que le hameau natal exhale de ses toits, Ces airs dont la musique a l'air d'etre en patois"....
2 points Luigi a qui devine de quelle piece a ete tiree la citation.. :)
Galette. Cyrano de B.
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