Sellerio, le formidable éditeur (formidable par la qualité de la mise en page, du papier, du format, et des couvertures de ses livres et surtout ses choix…) des romans de Camilleri et notamment ceux du Commissario Montalbano, a édité plus récemment une série de romans écrits par Gianrico Carofiglio, un procureur italien basé Bari (dans les Pouilles, là où Marseille avait joué en finale de la Coupe UEFA contre Belgrade en 1991, si ça peut vous aider).
Suite à mon weekend en Suisse où Luigi m'a filé une copie de Ragionevoli Dubbi, le commentaire de Luigi sur mon post "On a mis le feu au lac" et mon post sur la bouffe des Pouilles, voici quelques mots sur le bouquin (qui me semble pas encore avoir été traduit en français alors que Rivages a sortit en français de la même série Un Témoin Involontaire).
Guido Guerrieri approche la quarantaine, il n'est pas marié, voudrait un gosse sans vraiment plus trop y croire. Il a de grands problèmes relationnels avec sa copine. Jusque là (je pourrais rajouter, qu'il est italien, qu'il habite à côté de la mer, qu'il aime le poisson, qu'il déprime et que c'est un génie), le personnage ressemble étrangemment à celui de Salvo Montalbano. Cependant Guido Guerrieri n'est pas flic mais avocat pénaliste (ok, pas loin mais quand même).
Dans Ragionevoli Dubbi, Guerrieri assiste Fabio Raybàn, qui s'est fait arrêter par les douanes en rentrant du Monténégro avec 40 kilos de drogue cachée dans sa voiture. Raybàn proclame son innocence prétendant que la drogue y a été placée à son insu, après avoir à l'origine avoué que la drogue était à lui sous la pression des douaniers pour sauver sa femme (qui était à bord de la voiture avec leur fille quand il se sont faits pincer) de la prison. Les chances d'aller en appel et gagner sont minimes voire négligeables car il faudrait réussir à prouver que quelqu'un d'autre a placé la drogue. Cependant Guerrieri accepte.
En effet, Guerrieri, petit, était fasciné par Raybàn et sa bande (qui l'avait tabassé dans la rue). Il est maintenant intrigué par, et sous le charme de, la femme de Raybàn, à moitié japonaise et napolitaine, dans un moment de sa vie où Guerrieri se sent seul et prisionnier d'une routine.
Guerrieri finit au lit avec madame Raybàn (un accident), éprouve l'émotion d'être papa pendant une heure de sa vie, devient amoureux et finit par éprouver de l'affection pour Raybàn. Le tout le pousse à franchir quelques lignes (dites infranchissables) dans son monde professionnel, à prendre des risques qui jusqu'à maintenant il n'avait pas pris et faire sortir Raybàn de tolle…
Carofiglio n'est pas un écrivain, mais j'ai bien aimé son style. C'est bien entendu un livre inspiré par sa propre expérience de procureur (notamment quand il décrit les audiences, le caractère et les tics des avocats et des juges…) et son opportunité de donner subtilement son avis le système judiridictionnel italien.
Le livre se lit très facilemment (Je l'ai lu en trois jours dans le métro en allant/revenant du boulot) et m'a donné envie d'aller manger des huîtres (avec un petit vin blanc de Sicile) avec un copain (ce que Guerrieri fait avec son copain flic pour lui demander son avis et ce que je vais faire demain avec un copain à qui je dois un bon repas depuis deux ans).
19 de novembre 2007
16 de novembre 2007
Spaghettis aux Oursins
Pistaches dans un bol ramené d'un voyage en Jordanie, un grand verre de Cabernet Sauvignon à la main, nous voila hier soir avec ma femme en train de prendre l'apéro devant la télé, ce que l'on fait rarement d'ailleurs. Cependant hier soir, il y avait exception à la règle car la BBC présentait un reportage sur la cuisine des Pouilles, une region d'Italie (le talon) où ma femme a vécu pendant deux ans.
J'avoue que ça donnait envie d'y aller pour y manger le lendemain: orecchiette (pâtes en forme de petites oreilles) avec une sauce aux tomates fraîches, cime di rape (sorte de broccolis) et anchois, rôti d'agneau cuit dans un lit de pommes de terre, patchouka (purée avec beaucoup d'oignons) de pois chiches e tutti quanti. Les paysages étaient magnifiques, les gens sympas et l'enthousiasme, que dis-je, l'euphorie du présentateur, Rick Stein, un cuistot célèbre dans le Royaume, pour les Pouilles et sa bouffe était sans précédent… jusqu'à ce qu' une nuit il se fasse piquer sa Range Rover avec tout le matos dedans. Ce petit bémol à son aventure nous a bien fait rire.
On a d'ailleurs continué à rire jusqu'à une restaurantrice du bord de mer donne sa recette des spaghettis aux oursins: un plat trés simple (le plus dur étant de trouver des oursin et les ouvrir) pour lequel, vous faîtes revenir dans de l'huile d'olive de l'ail et de la chair d'oursins que vous mélangez avec des spaghettis cuits 5 minutes max. Rick Stein goûte, aime mais avoue que ce plat ne plaîrait pas aux Britanniques car les pâtes sont trop dures. À cela je rajoute que je suis d'accord avec lui et que quand je fais les pâtes à ma femme, je rajoute toujours 30 secondes voire une minute de plus à la cuisson… commentaire de trop auquel ma femme rajoute une bonne dizaine de minutes de petite soupe à la grimace (che cacchio credi amore, io in Puglia ci sono vissuta più di tè e la pasta la mangiavo "tosta" (plus qu'al dente) come quella di quella signora, non mi fare una lezione di come si fa cuocere la pasta et blablaba…)
Soupe à la grimace ou pas, nous avions envie d'aller faire un tour dans les Pouilles et nous manger un plat de spaghettis aux oursins en bord de mer. Comme mesure temporaire, nous avons fini la bouteille de vin devant un DVD du commissaire Montalbano: l'odeur de la nuit.
Les Pouilles sont, comme la Provence, parsemées de Boris, appelés Trulli.
J'avoue que ça donnait envie d'y aller pour y manger le lendemain: orecchiette (pâtes en forme de petites oreilles) avec une sauce aux tomates fraîches, cime di rape (sorte de broccolis) et anchois, rôti d'agneau cuit dans un lit de pommes de terre, patchouka (purée avec beaucoup d'oignons) de pois chiches e tutti quanti. Les paysages étaient magnifiques, les gens sympas et l'enthousiasme, que dis-je, l'euphorie du présentateur, Rick Stein, un cuistot célèbre dans le Royaume, pour les Pouilles et sa bouffe était sans précédent… jusqu'à ce qu' une nuit il se fasse piquer sa Range Rover avec tout le matos dedans. Ce petit bémol à son aventure nous a bien fait rire.
On a d'ailleurs continué à rire jusqu'à une restaurantrice du bord de mer donne sa recette des spaghettis aux oursins: un plat trés simple (le plus dur étant de trouver des oursin et les ouvrir) pour lequel, vous faîtes revenir dans de l'huile d'olive de l'ail et de la chair d'oursins que vous mélangez avec des spaghettis cuits 5 minutes max. Rick Stein goûte, aime mais avoue que ce plat ne plaîrait pas aux Britanniques car les pâtes sont trop dures. À cela je rajoute que je suis d'accord avec lui et que quand je fais les pâtes à ma femme, je rajoute toujours 30 secondes voire une minute de plus à la cuisson… commentaire de trop auquel ma femme rajoute une bonne dizaine de minutes de petite soupe à la grimace (che cacchio credi amore, io in Puglia ci sono vissuta più di tè e la pasta la mangiavo "tosta" (plus qu'al dente) come quella di quella signora, non mi fare una lezione di come si fa cuocere la pasta et blablaba…)
Soupe à la grimace ou pas, nous avions envie d'aller faire un tour dans les Pouilles et nous manger un plat de spaghettis aux oursins en bord de mer. Comme mesure temporaire, nous avons fini la bouteille de vin devant un DVD du commissaire Montalbano: l'odeur de la nuit.
Les Pouilles sont, comme la Provence, parsemées de Boris, appelés Trulli.
14 de novembre 2007
Le feu au lac
Si vous voulez lire ce post en musique, je vous propose d'écouter Gli anni de 883:
Grand weekend retrouvailles avec Gino et Luigi, les grands copains de la fac, le weekend dernier en Suisse italienne (terrain pas vraiment neutre car c'est là-bas qu'habitent depuis quelques années Luigi et sa famille).
On a mis le feu au lac (à notre façon).
Le but du weekend était de passer un peu de temps ensemble à cuisiner, essayer de nouveaux plats, se taquiner, à manger (notamment l'équivalent d'un cochon entier sous diverses formes), à essayer de nouveaux vins, la grappe du domaine et un grand Cognac.
Le but était égalemment de se reposer, sortir de Londres, voir de la verdure et des montagnes, prendre le temps de prendre le café et lire le journal au soleil pendant un moins une heure (minimum syndical le weekend), voir des têtes différentes, entendre des accents différents…
Le repos a commencé à bord de l'avion de l'Alitalia qui m'ammena à Milan. Les hôtesses étaient belles, les stewarts vieux, gros, chauves et souriants et les couleurs des sièges vert fluorescent: on se serait cru sur un show de la Rai (télé italienne) le dimanche après-midi. Le vin était bon et le gâteau avait du goût.
Les journées étaient chaudes, les soirées étaient fraîches (l'idéal pour dormir au calme avec quelques verres de vin dans la tête). Le matin on se faisait reveiller par les cloches du village et la chaleur du soleil.
Avec Gino et Luigi, nos rencontres font maintenant de la place aux petits (ceux de Luigi) avec qui nous avons passé beaucoup de temps à jouer, plaisanter, négotier et sourire.
Je sens qu'un weekend comme celui-ci pourrait, avec le consentement de nos femmes (qui sont merveilleuses car elles nous laissent partir et qui n'ont pas peur du bordel que l'on peut laisser dans la cuisine) se refaire chaque année, comme un pélerinage, en Suisse, en Provence ou à la campagne en Angleterre.
Je suis rentré dimanche soir détendu après avoir commencé à lire dans l'avion un livre que Luigi m'a filé (c'est Luigi qui ne fit découvrir Camilleri il y a quelques années et qui depuis m'envoie par la poste ou me laisse, quand on a l'occasion de se voir, des petits chefs d'oeuvre à lire comme le dernier: Ragionevoli Dubbi de Gianrico Carofiglio) , avec l'envie de voir ma femme qui était restée à Londres avec sa mère et peut-être d'acheter une grange à retaper quelque part dans les Alpes (où on pourrait se retrouver en famille et/ou avec les copains autour du poêle après de longues balades (à pieds ou à ski) en montagne).
Comme d'hab, voici quelques photos du weekend prises par Gin (qui encore une fois avait oublié son appareil) et moi:
Grand weekend retrouvailles avec Gino et Luigi, les grands copains de la fac, le weekend dernier en Suisse italienne (terrain pas vraiment neutre car c'est là-bas qu'habitent depuis quelques années Luigi et sa famille).
On a mis le feu au lac (à notre façon).
Le but du weekend était de passer un peu de temps ensemble à cuisiner, essayer de nouveaux plats, se taquiner, à manger (notamment l'équivalent d'un cochon entier sous diverses formes), à essayer de nouveaux vins, la grappe du domaine et un grand Cognac.
Le but était égalemment de se reposer, sortir de Londres, voir de la verdure et des montagnes, prendre le temps de prendre le café et lire le journal au soleil pendant un moins une heure (minimum syndical le weekend), voir des têtes différentes, entendre des accents différents…
Le repos a commencé à bord de l'avion de l'Alitalia qui m'ammena à Milan. Les hôtesses étaient belles, les stewarts vieux, gros, chauves et souriants et les couleurs des sièges vert fluorescent: on se serait cru sur un show de la Rai (télé italienne) le dimanche après-midi. Le vin était bon et le gâteau avait du goût.
Les journées étaient chaudes, les soirées étaient fraîches (l'idéal pour dormir au calme avec quelques verres de vin dans la tête). Le matin on se faisait reveiller par les cloches du village et la chaleur du soleil.
Avec Gino et Luigi, nos rencontres font maintenant de la place aux petits (ceux de Luigi) avec qui nous avons passé beaucoup de temps à jouer, plaisanter, négotier et sourire.
Je sens qu'un weekend comme celui-ci pourrait, avec le consentement de nos femmes (qui sont merveilleuses car elles nous laissent partir et qui n'ont pas peur du bordel que l'on peut laisser dans la cuisine) se refaire chaque année, comme un pélerinage, en Suisse, en Provence ou à la campagne en Angleterre.
Je suis rentré dimanche soir détendu après avoir commencé à lire dans l'avion un livre que Luigi m'a filé (c'est Luigi qui ne fit découvrir Camilleri il y a quelques années et qui depuis m'envoie par la poste ou me laisse, quand on a l'occasion de se voir, des petits chefs d'oeuvre à lire comme le dernier: Ragionevoli Dubbi de Gianrico Carofiglio) , avec l'envie de voir ma femme qui était restée à Londres avec sa mère et peut-être d'acheter une grange à retaper quelque part dans les Alpes (où on pourrait se retrouver en famille et/ou avec les copains autour du poêle après de longues balades (à pieds ou à ski) en montagne).
Comme d'hab, voici quelques photos du weekend prises par Gin (qui encore une fois avait oublié son appareil) et moi:
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